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Le Cinquantenaire:

Un événement important pour l'Association

En guise  d'introduction

Le nombre 50 serait-il un nombre remarquable dans  la vie de chacun d'entre nous ? Ne fête-t-on pas ses 50 ans qui marquent l'apogée de notre forme puisque la rumeur semble dire qu'après 50 ans, on est sur la « pente descendante de notre vie », ce qui n'est pas très gai! Mais on fête aussi ses 50 ans de mariage, et la connotation semble complètement différente.
Et pour une Association qu'en est-il?
Contrairement à notre vie d'homme dont nous ne maîtrisons pas la durée, la durée de vie d'une association dépend, dans notre pays de liberté,  des membres qui la composent; et tant qu'elle a des adhérents et que ceux-ci n'ont pas décidé de sa dissolution, elle continue d'exister.
Alors longue vie à l'Amicale Laïque et qu'elle continue pendant 50 ans, et encore 50 autres…
La soirée du 24 mai a réuni plus de 100 personnes à la salle Plein Ciel, bien sûr pour fêter ce cinquantenaire, mais aussi pour parcourir l'exposition préparée à cet effet par un comité de membres et par les élèves de l'École qui y ont associé leurs travaux menés en classe.

D. OGER

         La soirée du 24 mai

Mais les organisateurs avaient tenu à faire de ce moment de convivialité un moment important de réflexion sur  le thème de la LAÏCITE, et pour cela avaient invité Jean Michel Ducomte, Avocat, Maître de Conférence à l'Université de Toulouse et Administrateur de la Ligue Française de l'Enseignement  à participer au débat.
C'est ainsi que notre invité nous a amenés bien loin dans la réflexion et a dépassé largement la simple définition du mot laïcité telle qu'on peut la trouver dans le dictionnaire.
Voici quelques-uns de ces propos:
« La Laïcité s'est précisée au cours de l'histoire à des moments précis de rupture : la création de l'État Civil à la Révolution qui a dégagé la naissance, le mariage et le décès de toute connotation religieuse. Puis la séparation des Églises et de l'État dont nous célébrerons le centenaire en 2005. La Constitution de 1946 a d'ailleurs affirmé la laïcité de l'État.
La Laïcité n'est jamais acquise. Elle restera toujours un combat face au repli sur soi-même lorsque les références s'effilochent dans le monde de bigarrure ethnique et culturelle qui est le nôtre actuellement..

La Laïcité demande du temps, du courage, mais gare aux incantations ( la laïcité n'est pas instaurée par un coup de baguette magique ni par les paroles incantatoires des nouveaux clercs qui  voudraient l'instaurer).
La France n'est pas une exception dans le domaine de la Laïcité ( car qui dit exception dit que la règle générale serait la non-laïcité !) mais plutôt un modèle que peu de pays au monde ont imité. Car que devient l'État Laïque lorsque c'est l'armée qui vient à son secours ? »

Et si la LAÏCITE était simplement le BON SENS, mais le bon sens fondé sur la raison critique ?
A chacun de nous
- de méditer ces réflexions,
- de ne pas céder au repli identitaire quand les valeurs auxquelles nous croyons semblent disparaître 
- de faire en sorte qu'un monde de tolérance soit notre environnement quotidien.
C'est  le message qu'à l'occasion de son Cinquantenaire, l'Amicale Laïque voudrait faire entendre !

Un peu d'histoire

Fêter ce cinquantenaire a été l'occasion de se pencher un peu sur le passé, sur cette année scolaire 1951- 1952 au cours de laquelle des personnes avaient pensé à s'associer pour « créer une atmosphère de confiance et de sympathie et resserrer les liens de camaraderie entre les amis , les élèves et les anciens élèves de l'École Publique
( Article 2 des statuts).

Les recherches nous ont aussi amenés à nous intéresser à la réalité politique de cette période car ce n'est pas un hasard si de nombreuses Amicales Laïques se sont crées. En effet,  c'est à ce moment - là que la Chambre des Députés a voté les lois Barangé et Marie qui ont octroyé des bourses  aux élèves des écoles publi
ques

ou privées  et des crédits d'état aux écoles primaires publiques et privées en fonction du nombre d'élèves qui les fréquentaient. Les défenseurs de l'École Publique se sont alors rassemblés dans les Amicales Laïques afin de protester contre ces dernières dispositions qui octroyaient directement les crédits aux Associations des Parents d'Élèves des Écoles  Privées alors que pour les Écoles Publiques, cet argent était versé aux Collectivités Publiques qui le mettaient à la disposition des Communes sur proposition de dépenses fournies par les Directeurs et approuvées par les Conseils Municipaux.
Ces Crédits Barangé ont existé pendant 40 ans et c'est la loi de finances de 1992 qui les a supprimés en mettant en place la décentralisation qui fixait aux Communes la charge des Ecoles Publiques

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